JAN KARSKI - 1914 -2000 -
Un autre grand héro polonais de la seconde guerre ..
Mobilisé en août 1939 (à 25 ans ), prisonnier de guerre des troupes soviétiques en 1940, évadé du camps des prisonniers de guerre de Russie blanche (Biélorussie )échappant au massacre de Katyn, il se retrouve vite à Varsovie dans une capitale occupée par les allemands et rejoint la résistance : Armia Krajowa (l'Armée de l'Intérieur ), le gouvernement polonais s'etant réfugié à Londres.
Jan Karski devient courrier diplomatique entre la Pologne et la France avant mai 1940 puis l' Angleterre ou son gouvernement s'était réfugié à partir de juin 1940 et les USA. On voit Karski passer d'un pays à l'autre au péril de sa vie, pour se rendre clandestinement en France il doit passer les Tatras à plus de 2000 mètres d'alt. à pied, puis de Slovaquie prendre le train pour Bucarest, ensuite Paris, puis de Paris à Perpignan, traverser la frontière espagnole à pied et enfin se rendre à Gibraltar où l'attend un avion pour Londres. La chance est indocile, elle reste puis s'éloigne on ne sait pourquoi, il finit par se faire épinglé par la Gestapo, subir la torture, il s'échappe avec l'aide de resistants polonais qui organisent son évasion de l'hôpital et malgré ses bléssures et sa machoire cassée ll fpoursuit sa mission vers Londres . A son retour dans la capitale il se replonge de nouveau dans la clandestinité. Les chefs du comité de résistance du ghetto de Varsovie désirent lui confier une mission capitale , s'introduire au cœur du ghetto ( fin '42 ), puis entrer clandestinement dans un camp de concentration et d'extermination pendant une journée avec un "pyjama" et la marque d'un prisonnier ukrainien, et finalement décrire l'horreur dont il a été témoin aux responsables alliés. En Angeterre Il fait son rapport à Anthony Eden (secrétaire d'état aux affaires étrangères à Londres ) et à Washington il est invité par le président F. Roosevelt (juillet '43) notamment et aux associations des juifs d' angleterre et d' Amérique .
La relation de l'entretien avec le président américain retient évidemment d'abord l'attention, il faut bien le dire, celui qui était alors l'homme le plus puissant du monde a fait preuve d'indifférence face à la tragédie de la Pologne et du sort des juifs d' Europe centrale dont son interlocuteur lui rapportait les effrayants détails pendant plus 2 heures d'exposés. Karski était un homme consciencieux et précis dans ses paroles qui refletaient ce qu'il avait vécu .Il pouvait relater minute par minute ces deux journées vécues en enfer .
Pourquoi ne sont ils pas intervenus ? Pourquoi n'ont ils pas essayé de gripper la machine nazi d'extermination dès 43, en envoyant des bombes sur les voies de chemin de fer qui menaient aux camps ou en bombardant les camps ? Bombarder une usine en allemagne ou un camp en Pologne quelle était la différence ? On aurait évité des centaines de milliers de morts. Rien n'a été fait et les alliés étaient déjà bien informés en ' 43 de ce qui se passe en Pologne. Roosevelt avait-il déjà concédé la Pologne aux russes ?, les accords de Téhéran eurent lieu 5 mois plus tard , est-ce que tout était plié ? La Pologne était déjà dans les cartons, mais les juifs pourquoi rien n'a été fait, même à Londres la situation a été bloquée. Pourquoi ? Qui a bloqué ? Les Alliés ? Les polonais ? ou l'Organisation Mondiale Sioniste qui était basée à Londres ? Les sionistes n'avaient qu'un but, créer le nouvel état d'Israël, tout ce qui pouvait aider à créer le nouvel état était exploité.
Jan Karski, un homme d'honneur , fils de bourgeois et aristocrate dans l'âme, il a le soucis premier du respect de la parole donnée, jusqu'à sa mort il sera hanté par l'énorme responsabilité qu'on lui a confiée : sauver les juifs du ghetto de Varsovie . Jan Karski a rencontré 3 chefs de la résistance juive du ghetto début '42 .Ils demandaient à ce que le monde soit informé de ce qui se passe dans cet enfer et voulaient que les alliés envoient des armes pour organiser l'insurrection. Ni les associations des juifs de Londres ou de Washington ne l'ont écouté, ni les gouvernements alliés .
Jan Karski estime qu'il a échoué dans sa mission, Pourtant ce soldat de l'information a fait tout ce qu'il fallait. Il sentait le poids du monde peser sur ses épaules . "Mon Dieu ! Pensait-il , ils (les insurgés du ghetto) penseront que je les ai trahis". Les chefs des insurgés connaissaient le courage de ce résistant polonais et son aptitude à apprendre des pages entières de messages par coeur, et puis ils se souvenaient des traits du visage refletant la stupeur de cet homme sorti du Ghetto les larmes aux yeux comme s'il venait de passer le 9e cercle de l'Enfer de Dante . Ils déduisaient que certainement il s'était fait épinglé par la gestapo sur son long trajet périlleux vers Londres , car ils n'ont entendu aucune déclarations à la radio de Londres sur le ghetto de Varsovie depuis .
Jan Karski toute sa vie a vécu avec le remords d'avoir échoué dans sa mission. Un homme exceptionnel qui place le devoir au service de son pays accompli au-dessus de tout .
le jamaiscontent.com
Video : The Karski report - avec s/s titres anglais
scène non diffusée dans le documentaire : " SHOA " de Claude Lanzman -1984 . -48 mns -
A voir ici :
https://drive.google.com/file/d/1NP8N6GQuwPKSBtAHf_rz7lnHEwjvKimH/view?usp=sharing